? comme iCar

Selon certaines fuites assez bien orchestrées, il semblerait qu’Apple travaille soit sur des équipements destinés à l’industrie automobile, soit carrément sur un projet de véhicule.

De quoi s’agira-t-il ? Sans doute d’un véhicule autonome et électrique, se positionnant sur des créneaux analogues à ceux de Tesla : haut de gamme, petite à moyenne série, et cher.

Apple peut-il développer et produire un tel véhicule ? La réponse est évidemment oui, même si beaucoup se demandent comment Apple peut prendre un tel virage industriel. La raison en est simple : depuis près de vingt ans, l’industrie automobile allemande, particulièrement dans le haut de gamme, a demandé à ses équipementiers de prendre le relais de ses propres centres de R&D et de monter en compétences. Ces entreprises peu connues du grand public (Magna, Ricardo…) sont désormais capables de développer une grande partie, sinon l’intégralité, d’un nouveau véhicule. Les Mini ont ainsi été essentiellement développées et industrialisées en dehors des bureaux d’étude de BMW. De même, cela fait très longtemps que BMW ne conçoit ni ne fabrique ses boîtes de vitesses.

Il suffit donc à Apple de renforcer ses équipes d’un petit paquet d’experts automobiles débauchés à prix d’or chargés d’assurer l’interface avec ses sociétés pour concevoir à la fois le véhicule et l’usine qui le produira. Certes, c’est coûteux, ùais rappelons qu’Apple dispose de 180 milliards de dollars de trésorerie, soit de quoi financer presque deux fois le programme lunaire Appolo.

L’iCar va-t-elle révolutionner le marché français ? Certainement pas. Rappelons, grâce au CCFA, comment est structuré le marché français du VE en 2014 :

VE-2014.jpgIl est constitué à 90% de petits véhicules urbains pas trop sophistiqués et optimisés pour, qu’avec les avantages fiscaux, ils puissent concurrencer économiquement leurs homologues thermiques. Sur ce marché, le haut de gamme se réduit à Tesla et BMW qui, ensemble, pèsent 4,9% du marché. C’est sur ce segment étroit qu’Apple veut sans doute se développer et, pour le moment, dans un pays déflationniste et déprimé, autant on peut décider de s’offrir un smartphone pour se donner du baume au coeur et se persuader qu’on n’est pas en train de se paupériser, autant on réfléchira à 2 fois avant de débourser au moins 50 000 € pour se payer une auto bling bling, même si elle se conduit toute seule.

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